La polyvictimisation
De nombreuses recherches ont documenté l’impact négatif de certaines formes de victimisation faites aux enfants telles que l’agression sexuelle, la maltraitance physique, la négligence, l’intimidation et le caïdage (bullying) ou l’exposition à la violence conjugale. Cependant, la plupart de ces recherches ne considèrent qu’une ou quelques formes de victimisation et les impacts sociaux, physiques et psychologiques y étant associés, ignorant la possibilité que plus d’une forme de maltraitance ou de négligence puisse être vécue par un même enfant. Conséquemment, les connaissances évoluent de façon parallèle et les interventions offertes traitent généralement indépendamment les diverses formes de violence vécues par les jeunes. Le terme polyvictimisation a été introduit par Heather Turner et David Finkelhor afin de désigner ces jeunes ayant vécu plusieurs formes de victimisation distinctes dans différentes sphères (familiale, scolaire, communautaire). La concurrence de plusieurs formes de maltraitance et de victimisation dans la vie des jeunes est un phénomène fréquent qui est de plus en plus documenté depuis la dernière décennie.